Comment j’ai intégré une des meilleures business schools françaises en faisant ma prépa au Maroc
- Amine Naji

- 15 sept.
- 3 min de lecture
Après avoir suivi deux années de classes préparatoires à la Résidence, Hiba Moustakim a intégré l’emlyon business school. Elle raconte les étapes marquantes de son parcours, les choix qui l’ont guidée et les difficultés qu’elle a dû surmonter. Dans ce témoignage, elle partage également les conseils qu’elle aurait aimé recevoir avant de se lancer, à l’attention des élèves qui envisagent de suivre le même chemin.

Mon passage au Lycée Romandie a marqué une étape essentielle de mon parcours. J’y ai évolué dans un cadre stable et rassurant, entourée d’enseignants et de camarades qui m’ont accompagnée depuis mon plus jeune âge. C’est dans ces salles de classe que j’ai découvert ma passion pour les chiffres et que je me suis naturellement orientée vers les matières économiques et sociales. En terminale, j’ai choisi la filière économique, souvent sous-estimée au Maroc, mais je sentais qu’elle m’ouvrirait plus de portes qu’on ne le croyait. Avec le recul, ce choix s’est révélé déterminant.
Une discussion avec un ancien élève
À l’origine, mon projet était de partir au Canada. J’avais commencé toutes les démarches nécessaires, et mes parents m’encourageaient pleinement. Mais parfois, la vie change de trajectoire. Après mon bac, obtenu avec mention très bien, j’ai découvert les classes préparatoires aux grandes écoles. Ce fut un tournant. Une discussion avec un ancien élève de La Résidence a fini par me convaincre : ce parcours exigeant correspondait parfaitement à mes ambitions. J’ai décidé de rester à Casablanca, entourée de mes proches, afin de me consacrer entièrement à ce défi.
La prépa La Résidence a été un véritable marathon intellectuel et humain. Dès les premiers jours, j’ai ressenti la compétition, parfois rude mais souvent stimulante. Le rythme était intense, les journées longues, et il ne fallait jamais « rater le train ». J’ai appris à capitaliser sur mes forces – les mathématiques, la culture générale, l’économie – tout en travaillant mes faiblesses, comme la synthèse de texte. J’ai connu mes premiers doutes, mes premières mauvaises notes, et des moments de fatigue morale. Mais j’ai aussi développé une rigueur, une endurance et une maturité que je n’aurais jamais acquises ailleurs.
Une discipline quasi militaire
La préparation aux concours fut un moment charnière. Je me suis organisée avec une discipline quasi militaire, allant jusqu’à planifier mes repas pour optimiser mon temps. Le jour des écrits, en France, j’ai choisi d’aborder les épreuves avec sérénité : j’avais décidé d’arrêter de réviser une semaine avant pour préserver mon calme. Je me souviens de la première épreuve de mathématiques, qui m’a immédiatement mise en confiance. Certaines épreuves ont été plus difficiles – une dissertation sur un thème inattendu, ou une synthèse de texte qui m’a laissée démunie – mais je savais que chaque échec faisait partie du processus.
Lorsque j’ai découvert que j’étais admissible à l’emlyon business school, j’ai ressenti une immense joie. C’était la reconnaissance concrète de deux années d’efforts. Puis vinrent les oraux, que j’ai abordés avec confiance : cette fois, je pouvais enfin montrer ma personnalité. J’ai même osé une petite originalité en portant les couleurs de l’école, ce qui a détendu l’atmosphère avec le jury. L’accueil chaleureux des admisseurs et la découverte du campus d’Écully m’ont confortée dans mon choix.
La phrase tant attendue
Le jour des résultats, à Casablanca, j’ai rafraîchi la page de longues minutes avant de lire la phrase tant attendue : « Félicitations, vous êtes admise au programme Grande École de l’emlyon business school ». J’ai ressenti un immense soulagement, le sentiment d’avoir atteint mon objectif. L’emlyon business school représentait pour moi bien plus qu’un nom prestigieux : c’était une école tournée vers l’avenir, où la vie associative, l’ouverture internationale et le réseau professionnel sont au cœur du projet.
Aujourd’hui, je poursuis mon parcours à l’emlyon business school avec passion. J’ai intégré Dress Code, l’association de mode et de beauté de l’école, dont je suis désormais présidente. J’ai aussi eu l’opportunité de réaliser un stage international à Dubaï, une expérience professionnelle et personnelle inoubliable. Ces étapes m’ont appris que les compétences humaines – communication, travail en équipe, créativité – sont aussi importantes que les connaissances académiques.
Il faut parfois changer ses plans
En regardant en arrière, du Lycée Romandie à la prépa La Résidence, puis à l’emlyon business school, je mesure à quel point chaque étape m’a façonnée. J’ai appris que le doute est normal, qu’il faut parfois changer ses plans, mais que la rigueur et l’ambition finissent toujours par payer. Mon conseil aux élèves qui hésitent : croyez en vos choix, travaillez avec constance, et ne craignez pas vos doutes. Ce sont eux qui, paradoxalement, vous pousseront à donner le meilleur de vous-mêmes.






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