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“Nos diplômés sont des leaders d’ingénierie capables d’insuffler une vision”

  • La rédaction
  • il y a 3 jours
  • 6 min de lecture

En moins de dix ans, l’École Centrale Casablanca s’est hissée parmi les toutes premières écoles d’ingénieurs du pays, intégrant le cercle fermé du Top Tier 1 du classement Top School in Morocco. Formation exigeante, ouverture internationale, ancrage africain : la jeune école a su imposer un modèle original, entre excellence académique et proximité avec le tissu économique. Jalal Charaf, Son directeur, revient sur les clés de cette ascension, le rôle du réseau d’entreprises partenaires, les débouchés offerts à ses diplômés, et la vision d’un établissement public qui forme des ingénieurs capables d’agir avec impact, ici et ailleurs.


Campus de l’Ecole Centrale Casablanca (ECC)
Campus de l’Ecole Centrale Casablanca (ECC)

En une décennie d’activité académique, votre école s’est imposée aux côtés d’acteurs historiques, en intégrant le Top Tier 1 du classement Top School in Morocco. Qu’est-ce qui, selon vous, a permis une telle ascension ?


Cette réussite repose sur un projet clair : créer une école d’ingénieurs d’excellence, publique, ancrée au Maroc et ouverte aux dynamiques africaines, tout en incarnant les valeurs des Écoles Centrales.

Nous avons développé une pédagogie active par projets, favorisé la mobilité internationale et intégré très tôt des stages en entreprise, offrant ainsi une expérience étudiante concrète et adaptée aux besoins du marché.

Derrière cette réussite, une gestion claire, un recrutement pointu et une recherche axée sur des solutions concrètes. Le tout dans une école à taille humaine, qui privilégie l’accompagnement individuel. C’est cette cohérence qui, selon nous, a convaincu les DRH et les classements.



Une école d’ingénieurs d’excellence, publique, ancrée au Maroc et ouverte aux dynamiques africaines



Comme vous le savez, le classement Top School in Morocco se base exclusivement sur l'appréciation des DRH. Comment décririez-vous la relation entre l’École Centrale Casablanca et les entreprises marocaines, notamment en termes de collaboration pour les stages, projets et recrutement ?


Notre relation avec les entreprises est fondée sur une logique de partenariat et de co-développement. Nous ne formons pas seulement pour le marché de l’emploi, nous formons avec les acteurs de ce marché.

Cela se traduit par une implication directe des entreprises à travers des projets collaboratifs dès la première année, une présence régulière d’intervenants issus du monde professionnel et un accompagnement renforcé pour l’insertion de nos jeunes diplômés.

Chaque étudiant effectue plusieurs stages en entreprise, au Maroc comme à l’international, ce qui favorise des recrutements fluides, souvent anticipés. Les DRH nous le disent : ils trouvent chez nos diplômés des profils immédiatement opérationnels, capables d’analyser, de s’adapter et de piloter.



Les DRH nous le disent : ils trouvent chez nos diplômés des profils immédiatement opérationnels



Quels sont les secteurs où vos jeunes diplômés trouvent le plus d’opportunités aujourd’hui et quel est leur taux d'employabilité ?


Trois mois après l’obtention de leur diplôme, 81 % de nos diplômés sont en emploi, et près d’un quart sont recrutés avant la fin de leur cursus. Ils rejoignent principalement les secteurs des TIC, de la finance, du conseil, de l’énergie, de l’industrie et de la R&D. Une part significative démarre aussi sa carrière à l’international, notamment en France, Allemagne ou Angleterre, signe de la reconnaissance de notre diplôme à l’échelle mondiale.



Trois mois après l’obtention de leur diplôme, 81 % de nos diplômés sont en emploi, et près d’un quart sont recrutés avant la fin de leur cursus



Beaucoup de vos diplômés s’expatrient vers la France pour travailler. Pensez-vous que cela reflète une fuite des talents du Maroc, ou est-ce plutôt un signe de la qualité de votre formation et de son rayonnement international ?


C’est une question de perspective. Le fait que nos diplômés soient recrutés par de grandes entreprises françaises ou internationales est d’abord une reconnaissance forte de la qualité de notre formation. Il ne s’agit pas d’une fuite des cerveaux, mais d’un rayonnement naturel d’un établissement ancré dans un réseau mondial. Cela dit, beaucoup reviennent au Maroc, forts de leur première expérience à l’étranger. Certains montent leur propre entreprise, d’autres occupent des postes de management dans des structures locales ou africaines. Notre objectif n’est pas de les retenir, mais de les doter des moyens d’agir avec impact, où qu’ils soient, et de contribuer à terme au développement du continent.


Quels sont les piliers fondamentaux qui distinguent la pédagogie et la formation à Centrale Casablanca des autres écoles d’ingénieurs publiques ?


Centrale Casablanca propose une formation d’ingénieur généraliste à la fois rigoureuse, internationale et ancrée dans le réel. Inspiré du modèle CentraleSupélec, notre cursus combine une solide base scientifique avec des pédagogies actives centrées sur l’entreprise, la complexité et l’innovation.

Nos points différenciants ? Une pédagogie par projets avec des cas réels d’entreprise, une approche pluridisciplinaire et systémique, des stages longs, pleinement intégrés au parcours, une mobilité internationale obligatoire, un accompagnement personnalisé (tutorat, mentoring), et enfin des formats innovants (classes inversées, travail collaboratif numérique).

Notre formation est également adossée à une activité de recherche dynamique, menée au sein de notre centre de recherche, qui expose nos étudiants à des problématiques concrètes et à l’innovation scientifique. Et surtout, le diplôme délivré est reconnu par l’État français, ce qui confère à nos diplômés une légitimité académique et professionnelle à l’échelle internationale.

Nous formons ainsi des ingénieurs capables de s’adapter, de décider dans l’incertain et d’agir avec impact.





Dans un contexte où les soft skills deviennent indispensables, comment travaillez-vous ces compétences auprès de vos étudiants ?


À Centrale Casablanca, nous considérons les soft skills comme une composante essentielle de la formation d’un ingénieur du XXIe siècle. Développer la créativité, l’aisance relationnelle, l’autonomie ou encore la gestion du stress est aujourd’hui tout aussi important que maîtriser les sciences de l’ingénieur.

Nos élèves apprennent ainsi à mieux se connaître, à gérer leurs émotions, à communiquer efficacement, à résoudre des tensions, et à faire preuve de leadership dans des contextes complexes. Cette culture du savoir-être irrigue l’ensemble de notre pédagogie : elle prépare nos élèves à devenir non seulement des ingénieurs compétents, mais aussi des acteurs humains, lucides et influents dans leurs organisations.


Comment accompagnez-vous vos étudiants dans la préparation aux métiers de demain, souvent en évolution rapide et parfois encore inconnus ?


Nous ne prétendons pas former à tous les métiers futurs — parce qu’ils n’existent pas encore. En revanche, nous préparons nos étudiants à apprendre toute leur vie, à naviguer dans l’incertitude et à intégrer rapidement de nouvelles compétences. Cela passe par une formation scientifique robuste, une exposition à la recherche, une familiarité avec l’innovation et un lien constant avec les acteurs du changement. Nous leur donnons les outils pour s’orienter dans un monde mouvant, en cultivant leur curiosité, leur autonomie et leur sens de l’impact.


En quoi le positionnement d’une école d’ingénieurs publique généraliste comme Centrale Casablanca peut-il contribuer au développement industriel et technologique du Maroc ?


Centrale Casablanca a été créée précisément pour cela : accompagner la montée en gamme industrielle du pays, former des profils capables de porter l’innovation et d’assurer la transformation technologique des entreprises au niveau national et international.

Nous agissons comme un pont entre le monde académique et le tissu productif. Nos diplômés ne sont pas des scientifiques isolés, mais des leaders d’ingénierie capables d’insuffler une vision, de manager des équipes, de lancer des projets structurants.

Centrale Casablanca donne aux jeunes les moyens de leurs ambitions, tout en servant les objectifs stratégiques du pays en matière d’innovation et d’industrialisation.


Quel rôle joue votre réseau d’alumni dans le développement et la visibilité de l’école ?


Nos alumni sont de véritables ambassadeurs de l’École. Présents dans des entreprises de référence au Maroc et à l’international, ils contribuent activement au rayonnement de Centrale Casablanca à travers le mentorat, le recrutement ou l’innovation.

Ils peuvent également rejoindre l’Association des Centraliens et Supélec du Maroc, renforçant ainsi leur ancrage dans un réseau d’influence et d’entraide à l’échelle nationale et internationale. Ce double réseau est un levier puissant pour la visibilité et l’impact durable de notre école.



Venez avec votre curiosité, votre énergie, vos rêves. Nous ferons en sorte de les faire grandir



Pour conclure, quel message souhaitez-vous adresser aux futurs étudiants qui hésitent encore entre plusieurs écoles d’ingénieurs ?


Choisir une école, c’est choisir bien plus qu’un programme. C’est choisir une culture, une manière de penser, un environnement qui va vous transformer. Si vous recherchez une formation exigeante mais humaine, si vous aspirez à avoir un impact sur le monde, si vous souhaitez vous former aux plus hauts standards scientifiques tout en restant ancré dans les enjeux réels du continent, l’École Centrale Casablanca est faite pour vous. Venez avec votre curiosité, votre énergie, vos rêves. Nous ferons en sorte de les faire grandir.



BIO EXPRESS

Jalal Charaf est Directeur Général de l’École Centrale Casablanca et Chief Digital & AI Officer de l’Université Mohammed VI Polytechnic (UM6P). Diplômé de CentraleSupélec et titulaire de plusieurs certificats exécutifs de la Harvard Business School, il a dirigé différentes entreprises au Maroc et a travaillé pour la banque mondiale. Depuis sa nomination à l’UM6P, il œuvre à la transformation numérique et à l’intégration de l’IA en Afrique et tout particulièrement dans l’enseignement supérieur. Il est également président de l’Association des Centraliens et Supélec du Maroc.



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