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“Il ne faut pas sacrifier la qualité pédagogique au nom de la croissance.”

  • Photo du rédacteur: Youssef Ziraoui
    Youssef Ziraoui
  • il y a 4 jours
  • 4 min de lecture

À la tête de Paris School of Business, Olivier Aptel partage sa vision d’une école tournée vers l’excellence académique, l’ouverture internationale et l’engagement sociétal. Fort de sept années à la direction de Rabat Business School, il revient sur les succès marquants au Maroc, son regard stratégique sur ce marché clé et les enseignements qu’il applique désormais à PSB. Entre repositionnement au cœur de Paris, synergies de groupe et réponse aux grandes transitions mondiales, il trace les contours d’une formation adaptée aux enjeux de demain.


Olivier Aptel - Directeur général et dean de Paris School of business
Olivier Aptel - Directeur général et dean de Paris School of business

Vous avez dirigé plusieurs établissements de l’enseignement supérieur, en France comme à l’international. Qu’est-ce qui vous anime dans cette mission aujourd’hui, à la tête de PSB ?


Ce qui m’anime avant tout, c’est la volonté de contribuer à la formation de leaders responsables et innovants, capables de relever les défis d’un monde en constante évolution. Mener une école comme PSB, qui conjugue excellence académique, ouverture internationale et engagement sociétal, me permet d’impacter positivement la vie de nos étudiants et le tissu économique, tout en renforçant la réputation de notre institution.


Vous avez piloté pendant plusieurs années Rabat Business School, avec une trajectoire impressionnante : accréditation AACSB, entrée dans le Tier 1 -Top School in Morocco des meilleures écoles privées marocaines de management, lancement d’un triple bachelor avec HEC Montréal et l’IESEG, ascension fulgurante dans le classement du FT … Quel regard portez-vous sur cette aventure ?


Mes 7 années à Rabat Business School ont représenté une aventure passionnante. Obtenir l’accréditation AACSB, intégrer le classement du Financial Times, celui du QS World University et le Top School Morocco, lancer un triple bachelor avec HEC Montréal et l’IESEG, a illustré notre volonté d’excellence. Cette trajectoire m’a confirmé l’importance de l’innovation pédagogique, de la collaboration internationale et d’une gouvernance solide pour bâtir une école de référence. La conception et la mise en œuvre d’une stratégie claire est un gage de succès.


Quels enseignements concrets avez-vous tirés de cette expérience à Rabat ? Y a-t-il des choses que vous cherchez à dupliquer ou à adapter aujourd’hui à PSB ?


L’un des enseignements clés est l’importance d’une stratégie claire, basée sur la qualité, l’ouverture à l’international et la proximité avec les entreprises. À PSB, je continue à faire évoluer nos programmes pour qu’ils soient toujours plus adaptés aux enjeux contemporains, tout en conservant une forte dimension internationale et une exigence de qualité.



Le Maroc représente un vivier d’étudiants talentueux, francophones et cosmopolites, avec une forte volonté d’ouverture à l’international.


Le Maroc est-il aujourd’hui un marché stratégique à vos yeux, notamment comme vivier d’étudiants francophones et internationaux ?


Absolument. Le Maroc représente un vivier d’étudiants talentueux, francophones et cosmopolites, avec une forte volonté d’ouverture à l’international. Sa position géographique en fait également un pont vers l’Afrique et l’Europe, ce qui est stratégique pour une école souhaitant rayonner globalement.


PSB recrute ses étudiants via le concours Sésame, à l’issue du baccalauréat. Pourriez-vous nous en dire plus sur les étapes de sélection et le type de profil que vous privilégiez ?


Nous privilégions des profils motivés, curieux, avec une forte capacité d’adaptation et un potentiel de leadership. La sélection se fait à travers un processus qui évalue à la fois le potentiel académique et la motivation, afin d’accueillir des étudiants qui sauront tirer parti de nos programmes et contribuer à notre communauté.


PSB s’apprête à quitter le XIIIe arrondissement pour s’installer dans le Ve arrondissement parisien. Ce déménagement marque-t-il un repositionnement plus global de PSB et en quoi cela peut-il renforcer son attractivité auprès des étudiants internationaux ?


Ce changement s’inscrit dans une volonté de repositionnement stratégique, en étant au cœur de Paris, pour renforcer notre attractivité, notamment auprès des étudiants internationaux qui recherchent proximité et dynamisme. Il s’agit aussi d’affirmer notre identité parisienne tout en restant connectés au tissu économique et culturel de la capitale.



Notre objectif est de valoriser les complémentarités entre les plus prestigieux établissements du groupe dans une logique de transdisciplinarité, tout en respectant leur identité propre.


Le groupe Galileo, auquel appartient PSB, fédère des établissements très divers, tant par leur histoire que par leurs positionnements. Quelles synergies cherchez-vous à créer entre eux, et comment veillez-vous à préserver l’identité propre de chaque école ?


Notre objectif est de valoriser les complémentarités entre les plus prestigieux établissements du groupe dans une logique de transdisciplinarité, tout en respectant leur identité propre. Les échanges, la mutualisation des parcours et la coopération pédagogique sont essentiels, mais chaque école doit conserver son caractère unique pour continuer à offrir des propositions différenciantes.


Certains observateurs redoutent qu’une croissance rapide ou des logiques de groupe viennent affaiblir la qualité académique. Comment éviter de sacrifier l’excellence pédagogique sur l’autel de la rentabilité ?


Il ne faut pas sacrifier la qualité au nom de la croissance. Cela passe par le recrutement régulier d’un corps professoral permanent de haut niveau, des investissements dans la recherche, et une gouvernance rigoureuse. Notre priorité reste la pédagogie et l’accompagnement des étudiants, seule démarche compatible avec la First League mondiale.



La transversalité des enseignements est clé pour répondre aux besoins des entreprises qui souhaitent aujourd’hui  recruter des jeunes diplômés dotés d’une vision holistique des organisations.


À l’heure des grandes transitions (écologique, numérique, sociétale…), quelles sont les compétences clés que les écoles doivent transmettre aujourd’hui ?


Les écoles doivent désormais transmettre des compétences en innovation, en gestion responsable, en numérique, en développement durable et en adaptation interculturelle. L’esprit critique, la capacité à apprendre tout au long de la vie, et la conscience sociétale sont aussi fondamentaux. La transversalité des enseignements est clé pour répondre aux besoins des entreprises qui souhaitent aujourd’hui  recruter des jeunes diplômés dotés d’une vision holistique des organisations.


Le profil des étudiants évolue : plus mobiles, plus exigeants, plus attentifs au sens. Comment répondez-vous à ces nouvelles attentes ?


Nous devons proposer des parcours flexibles, des programmes incarnant le sens, et favoriser l’ouverture internationale et la dimension entrepreneuriale. L’écoute active de nos étudiants, dont les « moteurs » évoluent très rapidement de génération en génération, mais aussi des entreprises qui les recrutent, nous guide pour ajuster nos offres et répondre à leurs exigences.


Enfin, quel conseil donneriez-vous à un étudiant marocain ou international qui souhaite rejoindre une école comme PSB aujourd’hui ?


Soyez curieux, ambitieux et prêt à vous engager pleinement. Profitez des opportunités internationales que vous offre Paris School of Business, cultivez votre esprit critique et n’oubliez pas que votre parcours sera façonné autant par votre motivation que par la qualité de votre engagement au sein de notre communauté.


 
 
 

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