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“L’université Internationale Averroès prévoit de recruter 400 étudiants à la rentrée 2025-2026”

  • Photo du rédacteur: Youssef Ziraoui
    Youssef Ziraoui
  • 29 juin
  • 9 min de lecture

Dernière mise à jour : il y a 6 jours

Fraîchement rebaptisée Université Internationale Averroès et tout juste reconnue officiellement par le ministère de l’Enseignement supérieur, l’ancienne Université Atlantique entre dans une nouvelle phase de son développement. Portée par un actionnariat stratégique (CDG Invest), une offre académique structurée autour de trois pôles, et une ambition affirmée à l’échelle internationale, l’institution entend s’imposer comme un acteur de référence de l’enseignement supérieur privé au Maroc. Entretien exclusif avec Nabil Cherkaoui, directeur général de la nouvelle université, pour comprendre les ressorts de ce repositionnement, les perspectives ouvertes par cette reconnaissance, et les projets en cours, dont un nouveau campus de plusieurs hectares.


Nabil CHERKAOUI - Directeur Général du l'Université Internationale Averroès UIA
Nabil CHERKAOUI - Directeur Général du l'Université Internationale Averroès UIA

Vous venez tout juste d’obtenir l’agrément officiel de la CNACES (Commission Nationale de Coordination de l'Enseignement Supérieur), indispensable pour opérer légalement en tant qu’université privée au Maroc. Concrètement, qu’est-ce que cette reconnaissance change pour vous, et comment cela se traduira-t-il dans le quotidien de vos étudiants et équipes ?


Effectivement, l’obtention de l’agrément officiel de la CNACES marque une étape majeure dans le développement de notre institution. Il s’agit bien plus qu’une simple validation administrative, c’est une reconnaissance de la qualité de notre projet pédagogique, de la rigueur de notre gouvernance, et de notre conformité aux standards exigés par le ministère de l’Enseignement supérieur. 


Aujourd’hui, le Maroc ne compte qu’un nombre restreint d’universités privées agréées, à savoir 11, ce qui rend la reconnaissance de l’Université Internationale Averroès d’autant plus significative et engageante pour nous. 


Cette reconnaissance nous inscrit dans une dynamique nationale de développement de l’enseignement supérieur privé, au service des ambitions socio-économiques du Royaume. Elle ouvre la voie à de nouveaux partenariats, à plus de recherche, à un développement d’un grand campus et à un impact plus fort sur notre territoire.



Ce n’est pas seulement un nouveau nom, c’est une nouvelle promesse.


Vous avez choisi de rebaptiser l’Université Atlantique en Université Internationale Averroès. Quelles motivations ont présidé à ce rebranding ? Ce changement marque-t-il un repositionnement stratégique plus profond ?


Le choix de rebaptiser le Groupe Atlantique en Université Internationale Averroès n’est pas simplement un exercice de rebranding, c’est un acte porteur de sens, une affirmation de notre identité, de notre vision et de notre ambition. Averroès, figure majeure du rayonnement intellectuel du Maroc et du monde arabo-musulman, est pour nous un symbole fort, celui de la rigueur scientifique, de l’ouverture d’esprit, du dialogue entre les cultures et de la quête du savoir critique et universel. C’est précisément cette philosophie que nous voulons insuffler à notre projet académique.


Ce changement de nom accompagne en effet un repositionnement stratégique plus profond. Il reflète notre volonté de nous inscrire pleinement dans une dynamique internationale, en renforçant nos partenariats académiques à l’étranger, en développant des filières multilingues, et en attirant à la fois des étudiants et des enseignants de divers horizons. Cette dynamique incarne notre ambition de former des citoyens du monde, ancrés dans leurs valeurs mais ouverts sur l’avenir.


Par ailleurs, ce changement accompagne une montée en qualité sur tous les plans, à savoir le renouvellement de notre offre de formation, le renforcement de la recherche appliquée, la digitalisation de l’enseignement, et un investissement accru dans la vie étudiante et l’employabilité. En somme, ce n’est pas seulement un nouveau nom, c’est une nouvelle promesse.



Averroès […] est pour nous un symbole fort, celui de la rigueur scientifique, de l’ouverture d’esprit, du dialogue entre les cultures et de la quête du savoir critique et universel.



CDG Invest est aujourd’hui actionnaire à hauteur de 20 % de votre structure. Pouvez-vous nous préciser comment ces ressources ont été ou seront investies ? 


CDG Invest est en effet entrée à notre capital à hauteur de 20 %, dans le cadre d’une levée de fonds significative et à long terme. Cette opération nous a permis de consolider notre stratégie de développement, notamment en matière d’infrastructures, de digitalisation et d’innovation pédagogique. Les investissements sont définis et déployés progressivement, avec pour priorité l’amélioration continue de l’expérience étudiante et le renforcement de notre attractivité académique.


Au-delà de l’aspect financier, CDG Invest joue-t-elle un rôle d’appui institutionnel auprès des autorités et partenaires ? Diriez-vous que sa présence a été un accélérateur, notamment pour obtenir la reconnaissance officielle de votre université ?


La présence de CDG Invest à nos côtés nous apporte un appui important. Son expérience et son accompagnement sont précieux sur plusieurs aspects tels que la stratégie, le positionnement, la gouvernance, la politique RH, etc. Sa présence est certainement un gage supplémentaire pour tout l’écosystème mais l’obtention de la reconnaissance officielle en tant qu’université est d’abord et avant tout le résultat de notre conformité aux standards rigoureux exigés par le ministère de l’Enseignement supérieur. 



Parlons de votre offre académique actuelle : quels sont les principaux cursus post-bac que vous proposez aujourd’hui ? Et quels sont vos objectifs de recrutement pour la rentrée 2025, filière par filière ?


Aujourd’hui, notre offre académique s’articule autour de trois pôles d’excellence post-bac. Averroès Business School, qui forme les futurs cadres et entrepreneurs aux enjeux du management et de l’économie mondialisée ; Averroès Engineering School, notre grande école d’ingénieurs centrée sur l’innovation, le digital et les transitions technologiques ; et enfin notre Faculté de Droit et de Sciences Politiques, qui prépare les étudiants aux métiers du droit, de la gouvernance et des affaires publiques.


Pour la rentrée 2025-2026, nous visons un recrutement progressif et qualitatif. Nous avons un objectif d’environ 400 étudiants dans les trois pôles. Nous privilégions une montée en charge maîtrisée afin de garantir un encadrement de qualité et une expérience étudiante personnalisée.


Quel profil d’étudiant, vous cherchez à attirer et qu’est-ce qui, selon vous, vous différencie concrètement face à une offre concurrente marocaine de plus en plus dense ?


Nous cherchons à attirer des étudiants ambitieux, curieux, ouverts sur le monde, et animés par l’envie d’avoir un impact concret dans leur environnement. Des jeunes qui aspirent à une formation exigeante, mais aussi ancrée dans la réalité professionnelle et ouverte à l’international.


Ce qui nous différencie aujourd’hui, c’est notre modèle pédagogique hybride et résolument tourné vers l’employabilité. À partir du niveau Master 1, nos étudiants bénéficient d’un dispositif d’alternance, qui leur permet de conjuguer théorie et pratique en entreprise, une rareté dans l’enseignement supérieur privé marocain. Nous mettons aussi l’accent sur la mobilité internationale, à travers des partenariats académiques qui favorisent les échanges et l’exposition interculturelle.


Autre élément différenciateur, la maîtrise des langues. Tous nos cursus intègrent une approche multilingue qui permet à nos diplômés d’évoluer avec aisance dans des environnements francophones, anglophones et arabophones. Et bien sûr, nous plaçons l’excellence académique au cœur de notre projet, avec des équipes pédagogiques engagées et des standards élevés en matière de contenu et d’encadrement.


Par ailleurs, nous accordons des bourses pour favoriser l’accès aux étudiants talentueux, quels que soient leurs moyens, car nous croyons qu’une université doit interagir avec son écosystème et jouer un rôle profondément citoyen, en accompagnant la réussite de tous.


C’est cette cohérence entre ambition, qualité, ouverture et responsabilité sociale qui fait, selon nous, toute la différence.



Ce qui nous différencie aujourd’hui, c’est notre modèle pédagogique hybride et résolument tourné vers l’employabilité.”


Dans un paysage académique très concurrentiel, avec des universités déjà solidement implantées, notamment dans des zones stratégiques comme Casablanca Finance City, vous avez pour projet un nouveau campus ambitieux. Où en êtes-vous dans ce projet ? Quelles expériences et services souhaitez-vous offrir pour séduire et fidéliser les étudiants ?


Nous sommes très conscients de la concurrence qui est saine. L’enseignement supérieur privé marocain accueille actuellement seulement 7% des étudiants contre une moyenne supérieure à 20% dans de nombreux pays (France, Espagne, Etats-Unis, Sénégal, etc.). Le secteur privé doit accompagner la dynamique importante de développement socio-économique de notre pays grâce au leadership de SM. Le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste. C’est pourquoi nous avons un projet ambitieux d’extension avec un nouveau campus s’étendant sur plusieurs hectares, conçu pour offrir un cadre d’études moderne et inspirant.


Ce futur campus sera doté des équipements académiques, sportifs, pédagogiques et technologiques les plus sophistiqués, répondant aux normes internationales les plus exigeantes. L’objectif est de créer un véritable écosystème où l’innovation, l’excellence et le bien-être des étudiants seront au cœur de l’expérience universitaire.


Cela étant dit, notre campus actuel peut déjà accueillir jusqu’à 2 500 étudiants et dispose de toutes les infrastructures nécessaires, en parfaite adéquation avec les standards internationaux, ce qui nous permet d’offrir dès aujourd’hui un environnement d’apprentissage de qualité.


L’ouverture internationale est un pilier de votre stratégie. Où en êtes-vous aujourd’hui dans le développement de partenariats académiques ? Disposez-vous déjà d’accords concrets, comme des doubles diplômes, des mobilités étudiantes ou des passerelles ?


L’ouverture internationale est effectivement un pilier fondamental de notre stratégie de développement. À ce jour, nous avons noué des partenariats stratégiques avec plusieurs universités et grandes écoles prestigieuses en France, en Angleterre et aux États-Unis. Ces collaborations concrètes permettent à nos étudiants de bénéficier de doubles diplômes reconnus, ainsi que de programmes de mobilité internationale qui enrichissent leur parcours académique et personnel.


Ces accords renforcent notre ambition de former des profils globalisés, capables d’évoluer avec aisance dans des environnements multiculturels et compétitifs. Nous travaillons continuellement à élargir ce réseau pour offrir toujours plus d’opportunités à nos étudiants.



L’ouverture internationale est effectivement un pilier fondamental de notre stratégie de développement.


Envisagez-vous de viser des accréditations prestigieuses telles que l’AACSB ou d’autres labels ? Si oui, quel est votre calendrier ?


Nous avons clairement l’ambition d’obtenir des accréditations prestigieuses qui attestent de la qualité et de la reconnaissance internationale de nos formations. Pour notre pôle Business, l’AACSB fait partie de nos objectifs prioritaires. Par ailleurs, dans le domaine de l’ingénierie, nous visons également des accréditations reconnues telles que EUR-ACE et ABET, qui garantissent l’excellence et la conformité de nos cursus aux standards mondiaux.


Nous avons déjà engagé une feuille de route structurée, avec un calendrier de préparation et d’audits, dans l’optique d’obtenir ces labels dans les trois à cinq prochaines années.


Vous développez aussi une offre de formation exécutive. Quels types de profils cette formation attire-t-elle ? Quelle place stratégique occupe-t-elle dans votre modèle global ?


Cette offre attire une grande diversité de profils. Des personnes en activité cherchant à renforcer leurs compétences à travers des formations courtes, jusqu’aux professionnels souhaitant suivre des Masters Exécutifs pour évoluer vers des postes de responsabilité.


Nous proposons également des formations sur mesure, conçues en étroite collaboration avec des entreprises privées ou des organismes publics, afin de répondre à des besoins très spécifiques et pointus. Cette flexibilité nous permet d’accompagner efficacement la transformation des organisations tout en consolidant notre ancrage dans l’écosystème économique et institutionnel.



Vous êtes parmi les rares universités privées au Maroc à proposer un modèle d’alternance combinant formation théorique et immersion professionnelle. Pouvez-vous expliquer comment ce dispositif est organisé, ses bénéfices pour les étudiants, et les partenariats que vous avez tissés avec le monde professionnel ?


Effectivement, nous faisons partie des rares universités privées au Maroc à proposer un modèle d’alternance intégrée à partir du Master 1 et qui se poursuit en Master 2. Ce dispositif alterne des périodes de formation théorique en campus avec des immersions concrètes en entreprise, permettant aux étudiants de mettre immédiatement en pratique leurs connaissances.


Ce modèle présente de nombreux bénéfices, favorisant l’employabilité des étudiants en leur donnant une expérience professionnelle significative avant même l’obtention de leur diplôme, il renforce leurs compétences techniques et transversales, et facilite leur insertion dans le marché du travail.


Pour garantir la qualité de cette immersion, nous avons tissé des partenariats solides avec un large réseau d’entreprises leaders dans différents secteurs d’activité, aussi bien dans le privé que dans le public. Ces collaborations permettent d’offrir des missions adaptées aux profils et ambitions des étudiants, tout en répondant aux besoins réels du tissu économique local et international.



Ce modèle présente de nombreux bénéfices, favorisant l’employabilité des étudiants […] et facilite leur insertion dans le marché du travail.


En regardant en arrière, quelles leçons tirez-vous des difficultés rencontrées lors de vos premières années ? Y-a-t-il des choix stratégiques ou opérationnels que vous avez dû corriger ou ajuster pour repartir sur de meilleures bases ?


Comme toute institution en phase de lancement et de croissance, nous avons rencontré des défis qui nous ont permis de grandir et d’affiner notre projet. L’une des premières leçons a été l’importance cruciale d’un équilibre entre ambition et pragmatisme, notamment dans le rythme de développement de nos filières et de nos infrastructures.


Nous avons aussi ajusté certains choix stratégiques pour mieux répondre aux attentes réelles du marché et des étudiants, en renforçant par exemple notre offre en alternance et notre ouverture à l’international, deux leviers majeurs de différenciation.


Sur le plan opérationnel, nous avons optimisé nos processus internes et accru la formation continue de nos équipes pour garantir un accompagnement de qualité à nos étudiants. Ces ajustements nous ont permis de repartir sur des bases solides, avec une vision claire et une dynamique positive.


Sur le plan pédagogique, avez-vous stabilisé et renforcé votre corps professoral ? Travaillez-vous majoritairement avec des enseignants permanents ou restez-vous dépendants des intervenants vacataires ?


Nous avons effectivement stabilisé et renforcé notre corps professoral. Notre équipe est composée à la fois de professeurs permanents engagés sur le long terme, et d’intervenants vacataires soigneusement sélectionnés pour leur expertise pointue, qu’ils soient universitaires ou professionnels.


Cette combinaison nous permet d’assurer à nos étudiants un enseignement de qualité, à la fois ancré dans la recherche académique et proche des réalités du terrain, ce qui est un véritable atout dans notre modèle.


Disposez-vous aujourd’hui d’une gouvernance académique ou de comités scientifiques pour encadrer vos formations et orienter votre stratégie pédagogique ?


Nous disposons aujourd’hui d’une gouvernance académique solide, structurée notamment autour d’un comité scientifique. Ce comité regroupe d’éminentes personnalités reconnues publiquement dans les milieux académique, professionnel et institutionnel. Leur expertise et leur regard extérieur sont précieux pour encadrer nos formations, assurer leur qualité, et orienter notre stratégie pédagogique en phase avec les évolutions des secteurs et des besoins du marché.


Enfin, avez-vous désormais le sentiment d’avoir atteint une forme de stabilité institutionnelle, académique et opérationnelle ?


Tout à fait. L’obtention de l’agrément officiel, la consolidation de notre corps professoral, le renforcement de notre gouvernance, ainsi que le développement progressif de nos infrastructures et partenariats internationaux témoignent de cette maturité.


Cela ne signifie pas que nous nous reposons sur nos acquis, au contraire cette stabilité permet à l’Université Internationale Averroès d’aborder l’avenir avec confiance, en poursuivant nos ambitions de croissance, d’innovation pédagogique et d’impact positif sur nos étudiants et notre territoire au service de notre pays et de son rayonnement.


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